18th Century French Literature

On sait que le roman, au XIX e siècle, va acquérir ses droits de cité. Une manière, pour les auteurs, de se donner de la légitimité (et de faire peau neuve des accusations d'immoralité ou de frivolité qui poursuivent encore le roman), c'est d'écrire une préface éclatante qui précède leur oeuvre. Une préface qui peut aussi présenter le roman, certes, mais elle est, avant tout, une théorie sur le roman en tant que genre, dans la plupart des cas. Ainsi, la lecture des différentes préfaces des grands romans du XIX e siècle constituent, à nos yeux, une histoire du roman écrite par les écrivains eux-mêmes. Mais il n'est pas aisé de se procurer toutes ces préfaces. A cette difficulté répond l'oeuvre que nous commentons aujourd'hui. Jacques Noiray, bien connu par les spécialistes du roman de la seconde moitié du XIX e siècle, professeur émérite de l'université de Paris-Sorbonne, a réuni les préfaces d'Atala (préface de la première édition et lettres publiées dans Le Journal des débats -31 mars 1801-et dans Le Publiciste -1 er avril 1801), de Delphine (1802), d'Oberman (1804), d'Adolphe (préface de la seconde édition ou Essai sur le caractère et le résultat moral de l'ouvrage en 1816 et Préface de la troisième édition en 1824), de Cinq-Mars (Réflexions sur la vérité dans l'art. Préface: 1827), * À propos de Préfaces des romans français du XIX e siècle. Anthologie établie, présentée et annotée par

Source : Emmanuel Guez, conférence du 1er avril 2011, à l'occasion du vernissage de l'exposition dans l'espace virtuel du Jeu de Paume "Side effects -Identités précaires", article publié sur le site de l'auteur. ///////// « The internet gives me hope that in the future everyone will wear Halloween costumes 365 days a year » (L'internet me permet d'espérer que dans le futur, chacun sera déguisé 365 jours par an comme pendant la fête d'Halloween) Douglas Coupland, "Transience is now permanence" dans Is The Internet changing the way you think ? -The net's impact on our minds and future -textes réunis par John Brockman . En 2004, vingt après la catastrophe de Bhopal qui a fait des milliers de victimes, Jude Finisterra annonce que Dow Chemical met en vente sa filiale Union Carbide, principal actionnaire de l'usine responsable de la catastrophe de Bhopal, et cela pour soigner les victimes et nettoyer le site. Immédiatement, l'information se propage comme une traînée de poudre dans les médias, ce qui fait chuter le cours de l'action. Jude Finisterra était en réalité Andy Bilchbaum des Yesmen. En 1997, la Kunsthalle de Hambourg annonce un concours d'art numérique. A cette occasion elle reçoit beaucoup candidatures féminines. Vraiment beaucoup. Plus de trois cents, dont 127 sont des net.artistes. Pourtant elle attribue les prix à des hommes. Parmi toutes les candidatures féminines, 288 étaient des « fausses » artistes, créées par Cornelia Sollfrank. En 1999, un nouveau label de musique, Dick Head Man Records, voit le jour. Il regroupe à ce jour plusieurs centaines de groupes répartis dans quelques dizaines de pays. Ces groupes, répérés sur le Net ou via le site myspace, se font inviter par les programmateurs. En réalité, nul ne sait qui sont les musiciens qui forment ces multiples groupes. Quand nous écoutons les YesMen piéger Dow Chemical, quand nous voyons les Dick Head Man Records produire un label de musique fictif mais effectif, quand nous découvrons la Female extension de Cornelia Sollfrank, nous rions. Il reste à savoir de quel rire il s'agit. En art, et surtout dans l'art contemporain, on pourrait en distinguer trois sortes. Le cynisme, la dérision, la mystification. C'est ce dernier rire qu'affectionne tout particulièrement l'art du réseau. Nous rions parce que nous nous savons pris au piège ou parce que nous savons que l'autre a été, est ou sera pris au piège. Nous rions de notre savoir. Il s'agit là d'une vieille ficelle de la représentation théâtrale. Notre rire nous en apprend sur nous-mêmes et sur les modes de fonctionnement de notre société et des activités qui la définissent. L'art de l'Internet n'a rien inventé. L'histoire de la littérature et de l'art est remplie de mystifications, de canulars, de supercheries, de chausse-trappes, de pièges. Evoquons seulement ici l'affaire Emile Ajar. Emile Ajar est le pseudonyme de Romain Gary. Pour l'instant, rien de très neuf pour un écrivain et encore moins pour Romain

W niniejszym studium poddano gatunek powieściowy systematyczno-diachronicznej analizie ze szczególnym uwzględnieniem relacji pomiędzy różnymi formami narracyjnymi przejętymi w powieści (list, pamiętnik i dziennik intymny). Celem pracy jest analiza hybrydyczności formy (rozumianej jako zatarcie granic gatunkowych w obrębie powieści), będącej efektem ewolucji omawianego gatunku w epice XVIII wieku, oraz przełożenie owej hybrydyczności na znaczenie wypowiedzi pierwszoosobowej, nasyconej sentymentalnie, erotyczno-ironicznie, a także społeczno-moralnie. Nasilenie tego zjawiska zachodzi we francuskiej prozie narracyjnej z przełomu XVIII i XIX wieku, a więc z okresu burzliwego pod względem zarówno historycznym, jak i politycznym. Powieść francuska o narracji pierwszoosobowej, czyli najbardziej przemawiająca do czytelnika, przybiera wówczas hybrydyczną formę wypowiedzi prowadzącą do jej fragmentaryczności oraz uświadamia zwyczajnemu człowiekowi, że może on stać się ośrodkiem i obserwatorem ...

Pascal Quignard Alexandre Solans Ce qui frappe en tout premier lieu le lecteur des essais de Pascal Quignard, c'est l'extrême abondance des références présentes au sein de son oeuvre. Pas une page de ses « petits traités » qui ne s'écrive sans convoquer une multitude de noms d'auteurs, sans se barder d'un matériau citationnel important, sans faire intervenir ici un point de savoir, là un souvenir de lecture. Le texte est envahi par une trame très dense de références culturelles et savantes, au point qu'il semble que tous les champs du savoir s'y trouvent mobilisés, non moins qu'une mémoire littéraire et artistique aussi éclatée que monumentale. La propension de Pascal Quignard à convoquer une myriade de discours atteste que, dans ses ouvrages, l'écriture prolifère à partir de la lecture. Déjà présente dans les récits, qui ne répugnent pas à faire référence à des disciplines savantes et se construisent volontiers à partir des lectures de l'auteur, cette tendance est nettement plus frappante dans les essais, où la pensée s'élabore en méditant, voire en convoquant des discours dont la profusion s'impose au premier plan de la lecture, si bien que la conduite par l'écrivain de son propos semble menacée sans relâche par une sorte d'hypertrophie de l'hétérogène. Dans son analyse de ce vaste travail intertextuel, la critique quignardienne a largement noté l'altération discrète dont les sources font l'objet. Mais on a très peu tenté jusqu'ici de penser le geste d'appropriation sauvage dont résulte le texte car, s'il se nourrit de la reprise manifeste de nombreux langages, il est aussi souterrainement tissé d'une multitude d'emprunts non signalés. La pratique que l'on stigmatise d'ordinaire sous le nom de « plagiat » représente en effet chez Pascal Quignard une véritable technique d'écriture. C'est cette poétique du plagiat que nous voudrions interroger, en tant qu'elle relève d'une mise en question de la figure de l'auteur. L'interrogation portée sur l'auteur comme plagiaire, à partir de l'oeuvre essayiste de Pascal Quignard, nous conduira à proposer une figure théorique de substitution, le lecteur auctorial.

Le mensonge est devenu une pollution générale de l'information et de la pensée.
Les réseaux sociaux ont offert un champ d'action à tous ceux qui veulent réduire la "vérité" à leurs convenances personnelles.
C'est un péril pour toute démocratie, qui ne peut fonctionner que si les citoyens se préoccupent d'être correctement et objectivement informés.

In our paper, we respond to Geoffrey Roche's critique of Adorno and Horkheimer's view on Sade's impact on Enlightenment morality. We invite you to explore our analysis and share your thoughts on this intriguing intersection of philosophy and literature.

L'attività di Magalotti, pur concentrata alla fine del Seicento, permette, proprio nell'ambito dell'epistolografia fittizia e dei suoi sviluppi settecenteschi alcune interessanti osservazioni. A rendere questo letterato un autore settecentesco malgrado la collocazione fine seicentesca della maggior partte delle sue attività (Magalotti muore nel 1712 e trascorre gli ultimi vent'anni della sua esistenza in una sorta di volontario ritiro) non è solo la vicenda editoriale delle sue opere, pubblicate quasi tutte postume, ma soprattutto la lunga fortuna degli argomenti che egli affronta nelle sue riflessioni e la scelta che propone del genere epistolare nel caso di cui vorrei occuparmi: le Lettere familiari del conte Lorenzo Magalotti, Venezia, Coleti, 1719. Questo gruppo di 38 lettere di argomento teologico-filosofico offre, infatti, una testimonianza esemplare della consapevolezza con cui il destinatario fittizio, «un amico ch'io aveva di là da' Monti», serva alla costruzione del pubblico reale cui si rivolge la riflessione dell'autore sui temi più scottanti del dibattito sull'ateismo.

Toute bonne lecture d’une scène de musique doit-elle s’accompagner d’une écoute effective des œuvres évoquées ? Le Neveu de Rameau, en particulier, suscite cette tentation, le personnage éponyme multipliant les références au point de dérouter même les lecteurs les plus érudits. Mais une lecture réflexive des scènes de pantomime conduit à développer une conception différente de l’art d’écrire et de lire la musique : Diderot, en effet, semble laisser entendre que la littérature devrait prendre exemple sur la musique, qui imite de manière d’autant plus suggestive qu’elle le fait moins précisément ; et que le lecteur, s’il veut faire une lecture/écoute créative des scènes de musique dans la littérature, a tout à gagner à renoncer aux ressources de la mémoire mélomane, au souci du sens et à l’obsession des apparences sonores de la musique.

Should any good reading of a musical scene be accompanied by a concrete listening to the works evoked? Denis Diderot’s Le Neveu de Rameau, in particular, gives rise to this temptation, with the eponymous character multiplying references to the point of confusing even the most erudite readers. But a reflexive reading of the pantomime scenes leads to a different conception of the art of writing and reading music: Diderot, in fact, seems to suggest that literature should take its cue from music, which is suggestive because its art of mimesis is less precise; and that the reader—if they wish to engage in a creative reading-listening of musical scenes in literature—has everything to gain by renouncing the resources of memory, the preoccupation with meaning and the obsession with the audible features of music.

Dans cette deuxième partie de L’Autre : Paradigmes des altérités du vivant en littérature de science-fiction, l'auteur explore la capacité humaine à reconnaître des formes de vie radicalement différentes, en s’appuyant sur l’astrobiologie et la science-fiction. Il analyse des œuvres comme Story of Your Life (Ted Chiang), Dragon’s Egg (Robert Forward) ou Solaris (Stanisław Lem), qui imaginent des intelligences non anthropocentriques. Il oppose l’approche biologique des Tines de Vernor Vinge à l’abstraction cognitive de Diaspora de Greg Egan. Enfin, il montre comment ces altérités spéculatives agissent comme des miroirs de nos peurs et aspirations humaines.

1. « Tant que je ferai des folies, il faudra que vous en ayez votre part. J'en viens d'en faire une toute nouvelle, et je ne sais pas encore ce qui m'en coûtera. Le volume a pour titre Auteurs déguisés ». C'est en ces termes qu'Adrien Baillet, prêtre, polygraphe et savant français, annonçait à un de ses amis, en août 1690, la publication de son nouveau livre. Celui-cidont nous chercherons à comprendre en quoi il a pu constituer une « folie » -reste aujourd'hui une référence incontournable pour aborder la question de l'anonymat et de la pseudonymie à l'âge classique. Le mot même de « pseudonyme » ne passe du latin au français qu'en 1685, date de la publication du grand oeuvre de Baillet, les Jugements des savants sur les principaux ouvrages des auteurs ; et son emploi ne se généralise qu'après 1690, avec la parution des Auteurs déguisés. Ces indices, entre autres, attestent la place inaugurale qu'il convient d'accorder à Adrien Baillet, dans le champ de ce que Maurice Laugaa a appelé « la pensée du pseudonyme ». Il lui revient d'avoir ouvert, à la fin du XVIIe siècle, l'histoire des théories de l'imposture littéraire, et du déguisement auctorial. Je précise d'emblée qu'en parlant d'« imposture », nous devrons donner à ce mot un sens quelque peu différent de celui que lui donne Baillet. C'est en effet en un sens restreint que ce dernier l'emploie dans Les auteurs déguisés, au moment de distinguer quatre types d'auteurs, et d'établir, dans le chapitre 3 de la première partie, la « différence des anonymes, des plagiaires et des imposteurs d'avec les pseudonymes » :

This article is based on two travel accounts to Paris and London at the turn of the 18th century: Parallèle de Paris et de Londres by Louis Sébastien Mercier (resulting from Mercier’s trip probably made during the spring of 1781, according to Léon Béclard, Mercier’s biographer) and the Voyage philosophique d’Angleterre fait en 1783 et 1784, an underrated travel account by De La Coste, published in London in 1786. In order to shed light on the mechanisms of urban description in these texts, we first consider the works of the architect Pierre Patte, then the discourse of natural history and, in particular, the entry "Description" in Diderot’s Encyclopaedia. Not only does this confrontation of texts emphasise
the convergence points between Mercier’s and Patte’s works, but it also reveals the tension between description and definition in De La Coste’s Voyage. A distinct pattern begins to emerge in the background of the urban representations in these two travel accounts.

Il motivo dell'Ebreo errante nel Manoscritto trovato a Saragozza di Potocki non può essere affrontato senza tenere conto della sua complessa vicenda testuale, nella quale studi recenti hanno individuato tre tappe distinte. Come più volte ribadito da François Rosset e Dominique Triaire, cui si deve l'edizione critica del romanzo, esse sono da considerarsi corrispondenti a tre versioni autonome e distinte: la prima (solo parzialmente conservata) data al 1794 1 , la seconda (priva di conclusione) risale al 1804, la terza (completa) al 1810 2. La versione del 1794 è dunque l'unica che non può essere apprezzata nella sua pienezza, dato che ce ne sono pervenute solo venti giornate (19-39). Questa ricostruzione ha invalidato irreversibilmente le precedenti edizioni, in particolare quella di René Radrizzani (1989), fino ad allora considerata la più completa e pubblicata anche in italiano 3. Seppur condotta sugli originali francesi allora disponibili, essa riprendeva la struttura della traduzione polacca del 1847 di Edmund Chojecki, basata su manoscritti originali risalenti a quelle che noi oggi sappiamo essere due versioni differenti del romanzo (rispettivamente del 1804 e 1810) e cuciti insieme con inserti

Je voudrais tout d'abord exprimer toute ma gratitude à Madame Marie-Christine Pioffet, ma directrice de thèse, qui m'a fourni un appui sans faille lors de la rédaction de ce travail. Sa générosité, son érudition, et son enthousiasme pour la recherche m'ont servi de modèles durant ce cheminement. Ce n'est que grâce à sa lecture attentive et à ses conseils judicieux que j'ai pu avancer jusqu'au point final. Je tiens à remercier également Monsieur Philippe Bourdin et Madame Dominique Scheffel-Dunand pour leurs lectures, leurs encouragements et leurs conseils qui ont contribué de façon décisive à l'élaboration de cette dissertation. Je tiens non moins à remercier mes parents, Sabina et Peter, et ma compagne, Bianca, pour leur appui indéfectible durant ces longues années de rédaction. Mes remerciements vont également à tous mes amis et collègues dont les encouragements et la présence intellectuelle m'ont accompagné durant ce parcours : Abdul,

Cette discussion explore trois concepts fondamentaux liés à la critique : le geste critique, la pensée-constellation, et la tradition cachée ou pistée. En nous inspirant des réflexions de G. Didi-Huberman sur le geste critique, nous examinons comment ce dernier, en tant que mouvement non hégémonique et oblique, ouvre des voies de compréhension et de mise en question des structures de pouvoir, des conformismes politiques, sociales et esthétiques ainsi que des déterminismes apparents.
Le geste critique, envisagé comme un mouvement oblique, échappe à la fixité et au conformisme en se confrontant à la brutalisation des affects, du langage et des espaces. Cette tension entre pluralité et dissensus nourrit une dynamique hétérotopique qui s’incarne dans ce que nous appelons la pensée-constellation : un espace mouvant et ouvert où pensée et imagination s’entrelacent pour produire des passages et des figures nouvelles.
À travers une analyse des gestes critiques et des pensées qui les sous-tendent, nous cherchons à identifier des trajectoires obliques et des chemins de traverse permettant de repenser le passage et la figure du passager comme force émancipatrice. Cette réflexion s’articule également autour de la notion d'utopie, interrogeant les moyens par lesquels la critique peut se matérialiser sans se figer, tout en demeurant un espace de liberté, de relationnalité et de création.

Cet article explore un paradoxe du récit de voyage : le rapport aux cartes de géographie y est largement thématisé, mais il est rare que ces objets à la fois pratiques et esthétiques soient donnés à voir au lecteur. Les contraintes éditoriales ne suffisent sans doute pas à expliquer cette absence, voire cet escamotage, qui permet surtout d’éviter la confusion avec des genres voisins : la relation savante et le guide touristique, où l’on exhibe plus volontiers les cartes.

In seventeenth-century Paris, the performance of an opera or other staged spectacle was an interactive event that engendered countless subsequent performative acts. An operatic premiere infused the Parisian songscape with new musical material that reverberated in various social spheres, from the galant airs performed by mondains at gatherings of literary elites to the ribald songs performed by street singers. The chansons of Philippe-Emmanuel de Coulanges provide a window into the musical games that unfolded across fashionable Paris. These traces of ephemeral song networks illuminate how spectacles had a ripple effect throughout Paris and beyond when individuals performed, manipulated, quoted and parodied operatic artefacts in various social contexts and spaces. The study of the ways in which audiences interacted with operatic music in turn reveals how contemporary spectators understood, listened to and valued a work and its components, as they dissected and reused elements in their quotidian social experiences.

La communauté et l'exclusion dans la littérature française et francophone Études rassemblées et présentées par Tomasz Ró2ycki .(gerayort R-Ewn ANNUELLE us urrÉRATURE FRANcoPHoNE Ne 4 oPoLE 2017 s I ¡¿ fterayort REVUE ANNUBLLE oe llrrÉR.¡rruRE FRANCOPHoNII UniwersYtct OPolski Ns4 201't Into the fulds of sierra Mot'ena ; lopography und chronology of the Gothic Abstract,Ihe Siena Morena, a privilegecl place for the Gothic novel since the late 18'h ccntury' is anchored in the F)uropean .oil..iiu, irñaginary since Antiquity' Before the generatitln of Lcwis and Potocki, tlìis a<ly signatlccl works of Cervantes' Fénclon or Lcsagc, Thro SuOy,ïtrictr tch, aims to show that topography and chronolo partióularly u 'Ihe Gotbic then appears as one ol thc countlcss ofthe flction aclicc of alterity' not as r¡ clearly dcfincd liTcrary genre which would be re<luced to a speoiltc topic and poetics.

Dès sa mort en 1673, selon une progression qui ira toujours croissante jusqu'en 1973, les Français cherchent à donner de Molière l'image la plus parfaite possible. Au XVII è siècle, Molière est déjà un génie dont l'ombre -ou l'âme -est inévitablement placée près des dieux qui sont d'abord ceux de l'Antiquité. Le siècle suivant le prend en charge sans vraie rupture, développe la thématique du surhomme et, surtout, consacre officiellement Molière à titre posthume en l'accueillant à l'Académie Française. Le XIX è siècle n'est pour Molière qu'une succession de chants d'amour. À l'inévitable comparaison avec Shakespeare, succède une suprématie sans partage : centre moral et spirituel de l'humanité, Molière est le plus grand créateur que l'univers ait jamais porté. En construisant pendant trois siècles le portrait de Molière, les Français l'associent à leurs émotions du moment et à la valorisation sans mesure de leur propre ego. Le XX è siècle aura beau devenir plus scientifique et rigoureux dans ses commentaires, derrière Molière, c'est toujours la France qui, comme tous les empires, tresse les éléments de sa propre grandeur. Cette étude, cela doit être souligné, adopte une forme spécifique. Tout en restant très écrite, elle repose structurellement sur une exposition chronologique de l'intégralité des sources prises en compte dans notre démarche (près de 700, hors annexes). . Mettre sous les yeux du lecteur curieux l'ensemble des éléments sur lesquels se fonde notre démonstration (références purement bibliographiques, citations...). . Permettre aux chercheurs qui n'auraient ni le goût ni le temps d'entreprendre l'intégralité de lectures parfois fastidieuses de trouver matière à leurs propres travaux. Cette présentation, que l'on pourra juger aride ou trop technique, ne vaut que dans le cadre d'un travail de recherche. Elle n'a toutefois jamais contrarié le but de notre entreprise qui visait à mettre en évidence une forme de narcissisme français dont les multiples fondements sont bien plus précoces qu'on ne l'imagine souvent. «La gloire des hommes de génie rayonne sur tout ce qu'ils touchent» Pierre Bénard Molière et sa troupe ont-ils donné des représentations en Picardie ? 1892 Remerciements à M. Philippe Levillain pour sa confiance et ses précieux conseils.

L'Orient des orientalistes est un monde fantasmé, offrant une sexualité débridée : fantasmes et vices y fonctionnent de pair et s'accordent pour faire de la femme orientale un objet central. Pourtant, la « femme orientale » n'existe nulle part ailleurs que dans l'orientalisme, et même ainsi : elle est d'abord plurielle et, à l'époque moderne, largement ottomane (c'est-à-dire tantôt grecque, tantôt arménienne ou juive, mais aussi turque, arabe, serbe…). À l'âge des impérialismes européens, cette pluralité est certes mieux affirmée, mais aussi plus caricaturale. Ainsi, il faut distinguer la femme orientale « magrébine », de la « grecque » et, bien entendu, de « l'ottomane », strictement musulmane, dont le modèle est esquissé à partir des femmes de l'élite stambouliote. Si les contours de la « femme ottomane » des orientalistes varient au cours du temps, le personnage répond à une construction influencée par le discours sur le harem-celui du sultan ottoman 1. Chargé de connotations sexuelles multiples, le harem serait leur univers privilégié, voire unique. Voilà ces femmes associées à la luxure et leur corps, objet de dévoilement impudique. Le crime de l'orientalisme résiderait dans sa passion pour le nu, presque exclusivement féminin, conçu comme une invitation à l'érotisation de ses sujets. Quelle que soit la justesse des analyses qui ont pu être faites à ce propos, elles procèdent en amont d'un exercice de sélection du matériel orientaliste, qui tend à accorder une place surdimensionnée à la nudité (et ses interprétations 2). Or, la mise à nu des Ottomanes par l'orientalisme ne peut pas bien se comprendre sans son contre-point

At the beginning of chapter XIX of Voltaire's "conte philosophique," we find Candide and Cacambo, his faithful companion and sounding board, en route from El Dorado and laden with some of its untold wealth, which they see as the unshakable foundation of their imminent happiness: "Nous sommes" says Cacambo, "au bout de nos peines et au commencement de notre félicité" [We are at the end of our travails and at the beginning of our happiness]. This last word has a cruelly ironic resonance, as we are immediately confronted by the exhibition of human ignominy, or "infamy" in Voltaire's terms, that is recounted in the next two paragraphs: En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. "Eh, mon Dieu, lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois? J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. C'est ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi? Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe: je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait: "mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, il te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère." Hélas! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.

Philosophy significantly contributes to the inheritance of human thought and the humanistic spirit. Traditional explorations in philosophy, often rational and abstract, may struggle to engage deeply with human emotions and experiences. This article delves into the expression of philosophical ideas through vocal music, particularly during the Romantic era, to bridge this gap. By examining the integration of philosophical concepts into 19th-century vocal compositions, the study highlights how vocal music can serve as a potent medium for philosophical discourse. It explores the symbiotic relationship between vocal music and philosophy, analyzing how arias express and pursue philosophical inquiries. This research evaluates the role of vocal music in philosophical exploration through three dimensions: emotional expression, conceptual communication and inspirational impact. The findings aim to demonstrate the transformative power of music to convey philosophical thoughts, inspiring deeper contemplation of life, existence and values, and encouraging a reevaluation of the unique capacity of vocal music to communicate profound ideas.

Reseña bibliográfica de la edición crítica de Cándido, Zadig y Cartas filosóficas de Voltaire realizada por Rogelio Paredes. La edición de la obra parte de los manuscritos que dejó en preparación el editor y que fueron recuperados, revisados y establecidos por Carolina Martínez, Lía Gramegna y Malena López Palmero. La reseña analiza el valor de esta edición y la sitúa en la la historiografía de los estudios volterianos en el siglo XX.

RÉSUMÉ
Depuis l’Antiquité, la bulle est un motif étonnamment persistant, emblème du caractère transitoire de la vie humaine ou de la fortune, permettant de penser le rapport entre la durée et la valeur. On rencontre des bulles aussi bien dans les vanités hollandaises que dans les caricatures d’une des premières ‘bulles’ économiques, en 1720. Le tournant du dix-huitième siècle donne à voir de nouvelles acceptions dans les représentations de la valeur, dans lesquelles les bulles occupent une place particulière. Symbole des errances de la métaphysique comme de l’observation scientifique, la
bulle devient aussi le motif d’une morale ‘frivole’, selon laquelle les sages sont – avant Nietzsche – superficiels ‘par profondeur’.

ABSTRACT
Since Antiquity, the bubble has been an astonishingly enduring motif. This emblem of the transitory nature of human life and fortune allows us to reflect on the relationship between duration and value. Bubbles feature in Dutch vanitas paintings as well as in satirical iconography representing the first economic ‘bubble’ in 1720. Bubbles occupy a special place amongst the new ways of representing value that emerged in the early decades of the eighteenth century. As a symbol of both metaphysical meandering and scientific observation, the bubble becomes the image of ‘frivolous’ morality, whereby the wise are – in anticipation of Nietzsche – superficial ‘out of profundity’.

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Faire la police, le policier, se policer : la déclinaison du terme « police » le montre, ce dernier ne saurait seulement être entendu au sens institutionnel, mais aussi à travers ses nombreux systèmes signifiants. Ce volume réunit ainsi des contributions qui s'essayent à cette prospection : peut-on faire jouer cette idée de « police » comme opérateur de savoir ? Des ordonnances de La Reynie, premier lieutenant général de la police sous Louis XIV, à la fiction française contemporaine, en passant par des auteurs comme Bertereau, Sade, Potocki, Balzac ou Konaté, comment la police peut faire oeuvre de machine à produire du sens ? Parce que la police est autorité et régulation, elle repose sur des constellations de symboles, de conventions, de modalités poétiques : la police peut être pensée, aussi bien dans la vie urbaine que dans la fiction littéraire ou encore dans ses modalités de constitution historique. La police est alors production signifiante, créatrice d'énoncés et de symboles. On peut aussi faire du « policier » une force de structuration textuelle et d'ordre systémique. Enfin, le policier est un régime d'enquête, de détection et de lecture. C'est par ces trois empans que les contributions de ce volume se saisissent de la question du « policier » pour en éprouver les possibilités interprétatives et créatrices de sens.

(ma traduction). La plupart des études récentes consacrées à Condillac se concentrent sur le seul problème du rôle que joue le langage dans son épistémologie, comme en témoignent la vingtaine de pages de références bibliographiques compilées par Nicolas ROUSSEAU dans Connaissance et langage chez Condillac, Genève, Droz, 1986. Plus proche de la visée du présent article, signalons cependant l'excellent article de Gianni PAGANINI, «Un' etica per i Lumi. Condillac dalla psicologia alla morale», Rivista di storia della filosofia, 4, 1992, pp. 647-688. Pour d'intéressantes perspectives sur les problèmes philosophiques abordés dans les pages qui suivent, cf.

Dans ce texte, je décris comment le matérialisme de Diderot est susceptible d'intervenir dans les débats les plus contemporains, en résolvant certaines des apories des ontologies vitalistes développées par les "nouveaux matérialismes". Je propose ainsi une articulation entre le "vital materialism" de Jane Bennett et la philosophie diderotienne de la vie.

In January 1791 Ferenc Kazinczy -the descendent of Protestant gentry from north-eastern Hungary, as well as a fledgling writer and ambitious organizer of literary life -sent a long letter from Košice, where he lived at the time, to prince Lajos II Batthyány-Strattmann, the scion of one of Hungary's richest and most influential aristocratic families. The purpose of Kazinczy's letter to the Prince -written with much élan and no less presumptuousness -was to ask him to accept the presidency of a literary society he was about to found. 1 The 32-year-old Kazinczy was still earning his living as an inspector of education, but thanks to his translations of two Sentimental works (Salomon Gessner's Idylls in 1788, and Albrecht Christoph Kayser's epistolary novel, Adolfs gesammelte Briefe in 1789), he had already become a widely acclaimed writer. Finally, but no less importantly, he had been a Freemason since 1784, and was a member of the Virtuous Cosmopolitan lodge in Miskolc (eastern Hungary). Lajos Batthyány, who was six years Kazinczy's senior, had already created his life's masterwork by then. It was around these years that he finished reconstructing the castle in the center of his family estate at * The author is a senior research fellow at the Textological Research Group of 18-19 th -

L’article « MONT-SAINT-MICHEL » de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert semble d’autant moins un article révolutionnaire qu’il pille Jean-Aymar Piganiol, est laconique, contient des coquilles et par bien des aspects est plus conservateur que subversif. Il n’en reste pas moins qu’il est un formidable témoin de son époque, qu’il nous permet de découvrir la montée en puissance de la raison tant par la dimension didactique du texte que par sa composition ou par son appartenance à une structure plus grande que lui. Il nous révèle aussi les métamorphoses d’une matière en devenir, la géographie, que l’on voit comme en direct glisser du statut de science dure à celui de science de l’homme révélant au passage deux glissements encore plus fondamentaux, celui d’une société aristocratique et cléricale à une société s’en prenant aux privilèges des nantis, celui d’une vision du monde métaphysique à une vision du monde de plus en plus matérialiste.

Depuis la controverse aux résonances internationales que l'« Affaire Louise Labé » a suscitée au début du siècle, et depuis la mise au programme des OEuvres aux concours des agrégations des Lettres (d'abord en 2005 puis plus récemment, en 2024), jamais on n'aura autant entendu parler de la « Belle Cordière ». L'intérêt critique pour cette voix féminine de la Renaissance ne cesse d'être ravivé. Aussi semble-t-il naturel de lui réserver une place parmi les « figures incontournables qui résonnent avec notre temps », avec ce petit volume de la collection « Destins » qui entend proposer une nouvelle biographie de la poétesse.

Dans le domaine de la parfumerie, la poudre à poudrer les cheveux, en usage sous l’Ancien Régime, présente une médialité particulière : il s’agit à la fois d’un produit cosmétique changeant l’apparence de la coiffure et d’un support destiné à véhiculer différentes odeurs. Ce double usage de la poudre à poudrer la situe entre le visible et l’olfactif : plus encore que certains cosmétiques qui étaient aussi parfumés (ne serait-ce que pour en masquer l’odeur désagréable), la poudre donnait à voir l’olfactif dont elle constituait un signe visuel. Ce caractère visible de la poudre en a fait un référent privilégié pour évoquer l’usage des parfums dans les représentations de l’époque, ainsi que les connotations morales qui lui étaient alors associées.

Les représentations de la langue française et les imaginaires qui les entourent évoluent puissamment entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
Au sein de ces imaginaires, la comparaison de la langue française à un corps et l’expression même le corps de la langue reviennent tels des leitmotive dans des écrits aussi bien théoriques que fictionnels. C’est cette analogie que nous chercherons à explorer, pour en analyser non seulement les fondements, mais surtout les enjeux explicites et sous-jacents, ainsi que son évolution à travers les siècles, tournée vers la modernité.

Jacques Amyot, alors jeune erudit, donne en 1547 la premiere traduction d’un roman grec en une autre langue, qui va devenir un modele fondateur pour tout un genre, en France et dans le reste de l’Europe : L’Histoire aethiopique de Heliodorus, contenant dix livres, traitant des loyales et pudiques amours de Theagenes Thessalien et de Chariclea AEthiopienne, nouvellement traduite de grec en Francoys . Amyot n’est mentionne de maniere anonyme que comme « le translateur ». Comme le montre la liste des tres nombreuses reeditions de ce texte, il a eu un enorme succes. La qualite de la traduction d’Amyot est analysee a travers l’examen detaille de passages-clefs, d’abord celui de la rencontre entre les jeunes heros a Delphes, long recit insere fait par le vieux pretre egyptien Calasiris au jeune Athenien Cnemon, avec divers rappels de la situation d’enonciation du recit. Le caractere profondement religieux de la scene est bien mis en evidence dans la traduction. L’art du « translateur » re...

ont bien entendu montré que tout un pan du « libertinage » inclut une forte nostalgie pour l'amour précieux et sentimental, comme c'est le cas dans les romans ultérieurs de Crébillon. Sur tous ces points, et pour une indépassable vue d'ensemble de son oeuvre, précise, perçante et infiniment stimulante, voir Andrzej Siemek, La Recherche morale et esthétique dans les romans de Crébillon, Oxford, SVEC, n° 200, 1981. 2 Les références renvoient au numéro de la lettre (L33) ou du billet (B15/16) suivi du numéro de page dans l'édition de référence : Claude Crébillon, Lettres de la Marquise de M*** au Comte R*** (1732), Paris, Desjonquères, 2010 (nouvelle édition). Rappelons que l'édition minutieusement critique des Lettres réalisée par Suzanne Cornand dans le volume I des OEuvres complètes (dir. Jean Sgard, Paris, Classiques Garnier, 1999, réédition 2010) offre des notes explicatives et un relevé des variantes indispensables à toute étude sérieuse de ce texte.

La mondialisation entre revenants et revenus: finances et liquidite´s chez Potocki i. L'univers mondialise´de la Sierra LE Manuscrit trouve´a`Saragosse que Jean Potocki re´dige entre 1797 et 1815 offre un kale´idoscope unique ou`peuvent se lire non seulement le destin du mouvement des Lumie`res, mais aussi le processus de mondialisation des socie´te´s humaines qui se re´pand sur la plane`te depuis le seizie`me sie`cle et qui subit aujourd'hui une acce´le´ration spectaculaire. On trouvera sans doute paradoxal de pre´tendre de´gager une image anticipe´e du devenir-mondial du capitalisme dans un re´cit qui passe comple`tement a`coˆte´de la re´volution industrielle en gestation au moment de sa re´daction. Ce qui frappe a`premie`re vue, c'est tout au contraire l'absence surprenante de ce capitalisme entrepreneurial dans un roman ou`l'on voit de´filer des soldats, des inquisiteurs, des libertins, des de´vots, des be´douins, des grands d'Espagne, des courtisans de Versailles, des vicerois du Mexique, des preˆtres e´gyptiens, des brigands siciliens, des ge´ome`tres, des cabalistes, des me´decins, des encyclope´distes, des the´ories biologiques, ethnologiques, mathe´matiques, e´piste´mologiques, narratologiques-bref tout sauf l'ombre d'un e´conomiste ou d'un chevalier d'industrie. Mon analyse tentera de sugge´rer toutefois que cette absence de la the´matique et de l'imaginaire industrialistes permet en re´alite´aP otocki d'entrevoir quelques-unes des caracte´ristiques 'post-industrielles' de notre capitalisme contemporain. Ou pour le dire autrement: c'est peut-eˆtre parce que Potocki ne met pas encore la figure de l'entrepreneur (schumpeterien) au devant de la sce`ne qu'il peut mieux faire apparaıˆtre dans toute sa purete´celle de l'investisseur, qui a pris aujourd'hui les commandes de nos e´conomies post-fordistes. 1 Durant les deux mois que le protagoniste, Alphonse van Worden, passe a`errer dans l'espace clos et oppressif de la Sierra Morena, c'est non seulement toute l'Histoire universelle qui est rappele´eà s am é moire, depuis l'e´poque du Christ jusqu'a`l'Espagne de 1739, mais c'est aussi bien toute la plane`te qui se trouve convoque´e au fil des re´cits enchaˆsse´s dont on meuble ses journe´es. Les multiples narrateurs nous emme`nent de Vienne