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Une leçon de géopolitique transcendantale.
Etudes newmaniennes, 2014
Il arrive, on le sait, que le hasard rencontre la nécessité. Le hasard de mes propos résulte de circonstances que je voudrais évoquer rapidement. La première est l'invitation chaleureuse qui m'a été faite de venir m'associer à vos travaux sur la représentation de la catastrophe à l'âge classique. Il s'est trouvé également que Cleveland a été mis au programme de l'agrégation, ce qui m'a donné à la fois l'occasion et l'envie un peu présomptueuse de faire entendre un peu la voix de Prévost à d'une assistance souvent bien plus compétente que moi. Avec cette voix, c'est aussi souvent celle de Jean Sgard que nous entendons, et je ne saurais dire tout ce que mes remarques lui doivent. Ces contingences me reconduisent cependant au noyau d'une inquiétude ancienne, en me rappelant à un autre ordre de circonstances. La catastrophe fait partie de notre situation, elle compte parmi les événements qui se dressent épisodiquement autour de nous et qui nous font ce que nous sommes. Nous vivons dans la catastrophe : avec celles dont nous provenons, celles qui partagent un temps notre présent, ou vers lesquelles, semble-t-il, nous nous dirigeons. Plus souvent, nous vivons entourés de leurs images. Or, singulièrement, ces images nous les aimons. Leur profusion suffit à indiquer combien nous les désirons. La catastrophe, nous la recherchons, nous l'engendrons, et, peut-être, la suscitons-nous à force de nous empresser autour d'elle. Quel étrange agrément – nous ne devrions pas l'éprouver – nous procurent de telles représentations ? Il est difficile de ne pas songer à cette sorte de satisfaction que nous avons à regarder des figures de monstres, à contempler des images d'objets répugnants, ou encore à entendre les récits des malheurs d'autrui. Les images de la catastrophe participent des plaisirs paradoxaux dont s'étonnait déjà la Poétique. Il y a dans cet attrait pour le désastre un pouvoir des fables, une puissance des représentations, où il est certain que nous nous frayons un étrange accès à nous-mêmes. S'agit-il du soulagement que l'on peut éprouver en considérant un malheur qui nous épargne ? Du sentiment de sécurité que nous procure un temps l'idée d'un désastre dont nous sommes prémunis, grâce à la distance qu'interpose le temps, l'espace ou le pouvoir d'amortissement propre aux représentations ? Est-il question de goûter l'occasion renouvelée de s'adonner aux délices de la compassion ? De la joie de voir surgir les circonstances où peuvent se révéler les héros ? Espérons-nous par là conjurer des maux qui nous menacent ? Aimons-nous danser sur l'abîme ? Plus étrangement, ne s'agit-il pas de prendre part, de manière assez proche pour y être intéressés, mais aussi assez lointaine pour ne pas tout à fait nous y reconnaître, à des désastres dont nous aimerions être les auteurs ; de satisfaire par là nos envies troubles d'être des catastrophes, aussi puissantes que ravageuses ? Parmi ces possibles, je voudrais
2008
par Jacques PAVIOT Si l'on sait que je m'intéresse à Van Eyck depuis un certain nombre d'années, je n'ai pas encore étudié l'Agneau mystique, sauf à propos des inscriptions exotiques 2 . Que le lecteur, dont je sollicite l'indulgence, ne voit ici que des prolégomènes à un futur travail plus ample qui aura sa place dans l'ouvrage que je prépare sur Jean van Eyck 3 . Quand on s'approche du polyptyque de l'Agneau mystique, les volets fermés comme il était normalement d'usage -ce qui n'est malheureusement plus possible aujourd'hui -, on remarque tout de suite à qui les deux donateurs, Josse Vijd et sa femme Élisabeth Borluut, portaient leur dévotion : saint Jean Baptiste pour lui, saint Jean l'Évangéliste pour elle. Ces deux saints sont représentés en grisaille, sous forme de statues placées sur un socle, surplombant le fidèle qui se trouve devant le polyptyque. A gauche saint Jean Baptiste, qui est
La capacité de l’Eglise à concrétiser et à transformer l’esprit de charité en acte a été variable et toujours perfectible selon les époques – cette capacité dépendant des contingences culturelles et intellectuelles propres aux périodes envisagées. Alors que l’Eglise s’était globalement raidie sur les nécessités d’une défense sociale du christianisme tout au long du XIXe siècle, le XXe siècle a prouvé qu’il était possible de dépasser ces conceptions trop temporelles du christianisme et d’engager une refonte de l’idée chrétienne commandée par la seule exigence spirituelle. Le repli de l’Eglise face aux propositions de la pensée moderne devait paradoxalement favoriser l’éclosion d’une pensée catholique originale dans l’entre-deux guerres ; une pensée fondée sur une méditation sur la place de l’intelligence et du coeur dans la doctrine chrétienne. À l’origine d’une vague de renouveau de la pensée catholique, cette «révolution évangélique» imposa l’idée que l’Amour prime tout. Avec l’abandon de la perspective d’une chrétienté sacrale et la redécouverte de la dimension mystique de l’Eglise, le primat de l’Amour devait devenir un principe agissant de premier plan dans la pensée ecclésiale, ouvrant ainsi la voie à une première réconciliation de l’Eglise avec le monde moderne.
Littérature, musique, cinéma, histoire (cours de séminaire) https://imagapoca.hypotheses.org/
Faculté de théologie évangélique, 2019
Médiations Apocalyptiques - Imag(in)ing the Apocalypse, 2019
Dans “Deuil à venir, dieu à venir”, article publié dans Critique en 2006, Quentin Meillassoux se penche sur le problème des “spectres essentiels”, ces morts dont nous n’arrivons pas à faire le deuil et qui nous laissent face à un dilemme : soit le désespoir, si Dieu n’existe pas, soit la colère, s’il existe et qu’il a laissé advenir ces morts révoltantes. Dans la continuité des thèses développées avec Après la finitude, Meillassoux s’appuie sur le concept de contingence pour proposer une troisième possibilité : Dieu n’existe pas encore. En proposant l’idée de la venue d’un Dieu apportant la justice aux spectres essentiels, Meillassoux réactive sur un plan philosophique la notion d’apocalypse, en tant que révélation à venir de l’absolu. Mais après ? L’apocalypse selon Meillassoux, dans la mesure où elle se fonde sur le concept de contingence, est une révélation et une sotériologie, mais sans eschatologie puisque le temps poursuit son cours. C’est ce temps de l’après qu’il s’agit de considérer, en examinant les notions mobilisées par l’idée d’apocalypse : Dieu et la contingence, le spectacle de l’exercice de la colère, et le réglement des comptes à la fin des temps.
Hippocampe, 2015
Quarante ans après la mort du poète et cinéaste, les éditions Macula publient la traduction du livre-film de sa première réalisation, Accattone, paru en 1961 en Italie. Le format de cette édition française respecte scrupuleusement le matériau original : les travaux d'analyse rétrospectifs menés par les historiens de l'art et du cinéma Hervé Joubert-Laurencin, Philippe-Alain Michaud, Francesco Galluzzi et Christian Caujolle sont ainsi rassemblés dans un deuxième volume, distinct du premier, conforme, lui, à l'ouvrage presque entièrement rédigé de la main de Pasolini en 1961. La singularité de cet objet hybride, fruit d'une tradition spécifiquement italienne comme nous l'apprend Joubert-Laurencin, valait bien une telle partition : le premier volume ne comprend pas seulement le scénario original d'Accattone, avec sa langue plébéienne et féroce, mais aussi deux textes en prose, journaux intimes du cinéaste.
L'Apocalypse revisitée, un filet d'oralité, 2022
Le début de la composition de l'Apocalypse paraît simple, autour du chiffre sept (7 Églises, 7 sceaux, 7 trompettes, 7 coupes), mais cela ne suffit pas pour trouver son plan de l'ensemble. Pour y parvenir, il faut repartir du texte araméen, parce qu'on y trouve des jeux d'échos et des répétitions qui ont souvent disparu dans la traduction grecque.
Il s’agit de la réécriture de l’Apocalypse de Saint Jean avec l’Apôtre Jean comme récitant et ensuite le récit est entièrement mis en poèsie rythmée permettant une éventuelle mise en musique. A l’heure actuelle le texte a été entièrement enregistrée et traité npar moi-même pour la voix et Kévin Thorez pour l’aide technique au traitement. Kévin Thorez est sensé rapidement faire la musique qui va accompagner ce texte et le rythmer d’ouvertures, transitions, clôtures et autres accompagnements. Il s’agit donc ici du texte en l’état. La version enregistrée a subi quelques modifications de détails en petit nombre. Après le texte vous trouverez le découpage en voix et le minutage de l’enregistrement.
Le diable du ciel Laurent Obertone, 2016
Polysèmes, 2017
Notes de bibliologie. Livres d’heures et manuscrits du Moyen Âge identifiés (XIXe-XVIe s.). Avant-propos d'Eberhard König (Pecia Le livre et l'écrit 7), Turnhout, Brepols, 2010 , p. 99-104., 2009
Cahiers ERTA, 2013
From the hero to the victim: apocalypse according to Michel Houellebecq | abstract The paper proposes an interpretation of Michel Houellebecq’s work in the perspective of heroism and victimizati on, two fundamental, according to J.-M. Apostolidès, categories of the western civilization. Referring those categories to Houellebecq’s discussion with contemporary individualism and its crisis, announced by the French intellectualists and called "penseurs’68" by L. Ferry and A. Renaut, the author of the paper shows the presence of post-heroic utopias which are manifestations of humanism reduced to individual and trivial happiness in Houellebecq’s work. In this context, Houellebecq’s work appears to be a form of resistance against the fall of the great heroic tradition. Heroism and victimization enable to associate Houellebecq’s work with the predicament of the "retour du sujet" (return of the subject) through an ethic of the sacrifice as well as a game with Roland Barthes’ concept of the death of the author.
Signatures du monstre, 2017
La théorie des monstres prometteurs de Richard Goldschmidt et celle du mutant aristocrate de Thierry Hoquet permettent d'éclairer, de manière complémentaire, le développement de cette figure du monstre positif, tant sur le plan biologique que social. D'un côté, la théorie scientifique de Goldschmidt porte en elle un fort potentiel fictionnel et s'ouvre vers le social. De l'autre, Hoquet suggère le mouvement inverse, soit de « considérer les disciplines positives comme les scories des grandes explosions de l'imagination »,lui permettant de partir de catégories politiques et philosophiques pour aller vers la science. Ainsi, dans le cadre de cet article, nous analyserons le roman Twilight World de Poul Anderson à partir de ces deux théories préalablement exposées.
Roma e la Riforma gregoriana, Tradizioni e innovazioni artistiche (XI-XII secolo), 2007
"La catharsis aristotélicienne chez Joël Pommerat"
« La catastrophe comme récit épique », 2004
des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998.
Archives de sciences sociales des religions, 2016
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