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2025, Lexique de latin médiéval , Vol III
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632 pages
1 file
Lexique latin médiéval- français, partie 3
Esteban Teyssier, 2017
Le Velay est une principauté placée à l’extrême nord du Languedoc, côtoyant les pentes de l’Est du Massif Central. Le diocèse est le centre de la chrétienté en 1096, zone de passages, carrefour économique tout au long du Moyen-Âge, départ du grand pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et terre recueillant le dernier souffle de Bertrand du Guesclin. Cet espace s’est vu être défini comme un territoire marginal dans la pensée moderne. Ainsi son histoire en est largement méconnue. Le Puy centre d’un diocèse en marge de l’histoire a été le cœur des publications historiques, délaissant une grande partie de son territoire. Pour l’appréhender, une clé de lecture est proposée : étudier la question de la seigneurie rurale à partir d’un exemple concret, le mandement de Monistrol. En partant de l’étude de cette seigneurie, de son château, et de son terroir, tout en s’appuyant sur une documentation comptable produite par l’administration épiscopale, il a été possible d’étudier la politique temporelle des prélats du XIe au XVe siècle et d’analyser l’évolution économique, administrative et sociale de cet espace pour le XIVe siècle. Mots-clés : Moyen-Âge, Velay, Monistrol, évêque, château, mandement, seigneurie, terroir, économie, administration, comptes, archéologie.
, dans sa transcription des rôles de l'Echiquier, offrait en 1844 une direction nouvelle conduisant aux Farsi; la communauté des historiens normands 2 ne sut y porter attention. Paul de Farcy puisa dans cet ouvrage quelques informations (avant 1891); il ne releva pas plus cette note conséquente qui figure dans la partie inférieure des pages ccxli-ccxlii. Nous pouvons nous interroger sur le sérieux de sa démarche. Si l'idée ne lui convenait pas, il nous semble que ce dernier aurait pu la signaler. À cette époque, Stapleton émettait l'hypothèse suivante: Le Pont-Farcy, avant l'établissement du nouveau pont qui lui donna le nom qu'on lui connaît, aurait porté celui de Saint-Jean-du-Mesnil-Guérin; la paroisse contiguë de Sainte-Marie-outre-l'eau, celui de Sainte-Marie-du-Mesnil-Guérin. Cela est pour nous plus qu'une forte probabilité; aucunes autres paroisses jumelles ne correspondent mieux que celles-là 3. Ainsi que nous le disions, les chercheurs nièrent une telle possibilité. Pour quelle raison, cela restera un mystère. Plus étonnant encore, ceux-ci n'apportaient aucune alternative; les deux paroisses de la baillie de Vire auraient tout bonnement disparu sans laisser de trace ! Nous constatons que les titres sont identiques à ceux des noms primitifs. Connaissons-nous, au moins, les seigneurs de cette terre du Mesnil-Guérin? S'il est vrai que nous ne rencontrons que fort peu de Farsi entre la fin du XI e & le milieu du XII e siècles 4 , les éléments portant le nom du fief bocain fournissent une descendance complète, depuis leur première apparition dans le fameux Domesday-Book, jusqu'à la séparation de la Normandie & de l'Angleterre. Il restait à les mettre à jour. Par chance, la tâche nous fût grandement facilitée. En effet, le regretté professeur G. Barraclough s'était intéressé de bonne heure au comté de Chester. Ce dernier avait étudié les pièces conservées, tant en Angleterre qu'en Normandie, & publié en 1988. Les Mainwaring – prononcer « Manering » – alias Mesnil-Warin pourront désormais côtoyer leurs lointains cousins normands sur l'arbre de famille. Après 1204, cette famille du Mesnil-Guérin se scindera en deux branches. La première, représentée par les seigneurs de ce lieu qui ne tardera pas à devenir le Pont-Farcy, conservera son domaine le plus ancien. La seconde, quant à elle, tenant de nombreuses terres dans le comté de Cheshire, sera contrainte d'opter pour le parti du roi Jean. 1 Thomas Stapleton. 'Magnus Rotulus. Scaccari Normanniae sub regibus angliae'. Londres 1844. T. II. Note y, pages ccxli-ccxlii. La soeur de Stapleton épousa le baron de Mainwaring le 28 décembre 1808. Cette branche s'éteignit en 1934. Cf. Debrett's Peerage and Baronetage, pp. 532-3: « Sir Harry Stapleton Mainwaring (U.K.) 1804 of Over Peover, Cheshire (extinct 1934). » 2 Hormis M. J.-M. Bouvris, archiviste à Saint-Lô, qui nous fit remarquer la note de Stapleton. M. de Beaurepaire rejetta l'association Mesnil-Guérin / Pont-Farcy, sans apporter d'explication quant à la disparition de ces deux paroisses de la baillie de Vire. 3 Le Pont-Farcy & Sainte-Marie-outre-l'eau n'apparaissent sous cette forme dans les textes qu'après 1251. 4 Geoffroy, Renouf & Hugues I & II: 1 er , 2 nd , 3 ème [?] & 5 ème degrés. La branche cadette attestait à Sainte-Verburge de Chester; l'aînée, sans doute à Saint-Sever (14), dont le cartulaire est inexistant.
L’espace linguistique d’oïl connaît au Moyen Âge une variation importante sur toute son étendue. Notre thèse se concentre sur la variation diatopique, et en même temps diachronique, d’une aire délimitée du domaine d’oïl. En particulier, elle examine le lexique régional propre à l’aire orientale comprenant les régions de la Lorraine, de la Champagne, de la Bourgogne et de la Franche-Comté. L’étude lexicologique prend appui sur le vocabulaire traité dans le cadre du Dictionnaire des régionalismes du français médiéval (DRFM), projet auquel nous avons participé. Ce dictionnaire réunit quelques 389 régionalismes anciens, identifiés à partir d’un corpus de textes documentaires des 13e et 14e siècles : les Documents linguistiques galloromans. À cette source primaire, a été ajoutée la documentation disponible dans la lexicographie de référence du français médiéval. La première partie de notre thèse s’interroge sur la méthodologie mise en place pour l’identification des régionalismes, ainsi que sur les modalités du traitement lexicologique. En effet, les connaissances concernant la régionalité médiévale sont, à l’heure actuelle, encore peu systématisées, bien que l’identification des mots régionaux dans les textes anciens soit désormais pratiquée par les linguistes et les éditeurs. La partie interprétative de l’étude consiste en une analyse approfondie du vocabulaire régional des quatre régions étudiées, ainsi que des relations qui les lient avec les autres aires du domaine linguistique. Le modèle de description que nous avons élaboré considère le lexique en relation avec les différents paramètres variationnels, notamment la diatopie, la diachronie et la diaphasie. La dimension diatopique constitue le noyau de notre étude. Les mots régionaux sont traités sur la base de leur diffusion dans l’espace. En particulier, il nous a semblé efficace de distinguer trois catégories de régionalismes plus ou moins marqués diatopiquement : les mots ayant une diffusion très restreinte, moyenne et plus large. Pour chaque ensemble, nous avons pu identifier plusieurs solidarités géolinguistiques existant à l’intérieur du domaine oïlique. La plupart des trajectoires géolinguistiques concerne la moitié oïlique orientale ; néanmoins, dans quelques cas, nous avons signalé des diffusions de type macroscopique décrivant des aires plus vastes. Par ailleurs, étant donné que la diffusion des régionalismes peut parfois dépasser les frontières linguistiques, nous avons systématiquement considéré la présence des variables dans les autres langues galloromanes. L’interprétation des trajectoires géolinguistiques se réalise dans une perspective diachronique, qui suit l’histoire des lexèmes depuis leur première occurrence dans les textes français ou latins jusqu’aux attestations dialectales modernes. Concernant les mécanismes de formations du lexique régional, nous avons pu voir que la plupart des régionalismes analysés illustrent des innovations formelles ou sémantiques d’époque romane. Le lexique d’origine latine est également présent, bien que dans un pourcentage plus faible. La dernière section de l’étude traite le lexique régional selon le paramètre de la diaphasie. Le corpus sur lequel nous nous basons réunit des occurrences tirées de textes de genres différents. Pour cette raison, le vocabulaire est scindé en deux grands ensembles : les mots présents dans les seuls textes documentaires et ceux partagés avec d’autres genres textuels. À partir de cette première classification, nous avons cherché à identifier les régionalismes les plus spécifiques sur l’axe diaphasique. Pour conclure, notre travail a apporté quelques résultats concrets. En premier lieu, il nous a permis de mieux appréhender le lexique d’une aire donnée du domaine oïlique. Deuxièmement, l’étude a mis en lumière certains aspects méthodologiques restés souvent implicites dans la recherche lexicologique, qui pourront être appliqués à l’étude d’autres aires géographiques.
2016
La variation diatopique du lexique francais medieval constitue une dimension linguistique a part entiere qui est depuis toujours largement sous-estimee – et sous-exploitee – par les historiens de la langue, les philologues, les editeurs de texte et meme les lexicographes. Le present volume souhaite depasser les approches centenaires qui ont considere la regionalite lexicale essentiellement au niveau microscopique des lexemes ou des textes individuels. Son objectif est d’apprehender le phenomene de maniere systematique en le placant dans le cadre interpretatif de la linguistique variationnelle actuelle. Le volume comporte deux volets: (i) un inventaire de 2 800 lexemes regionaux provenant du territoire d’oil continental et etabli notamment a partir de l’œuvre integrale de Gilles Roques, en l’honneur duquel le colloque a ete realise; (ii) une serie d’etudes thematiques qui tentent d’identifier la place de la regionalite lexicale dans la lexicographie du francais, dans l’evolution du d...
La politique foncière agricole constitue l’un des piliers de l’action publique vis-à-vis du secteur agricole. Cet article présente une synthèse de monographies portant sur l’évolution des régimes fonciers et des politiques foncières dans six pays européens – Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie, Pologne – depuis le haut Moyen Âge. Une chronologie en quatre périodes est proposée : i) régime des tenures héréditaires, ii) entrée du foncier dans la sphère marchande, iii) émergence des politiques en faveur des fermiers et du faire-valoir direct, iv) délitement de l’intervention publique. Une grille d’analyse des politiques foncières est proposée sous l’angle des limitations au transfert permanent ou temporaire du droit de cultiver.
Auto Edition, 2024
Tome II L’état du commerce durant le Moyen Âge, la Renaissance, et la période précédant la révolution industrielle en Angleterre Section I 1.1. La situation économique sous les Mérovingiens et les Carolingiens 1.2. Le Moyen Âge européen, dans ses dimensions politique et économique (1ère partie) 1.3. Le Moyen Âge européen, dans ses dimensions politique et économique (2ème partie) 1.4. La politique monétaire de Philippe le Bel 1.5. Le développement de l’industrie du textile au Moyen Âge / Les implications de la Guerre de Cent Ans sur ce type de commerce, dans des pays tels que la Flandre et l’Angleterre
Quels sont les enjeux de l'étude du mode de production féodal ? Outre l'intérêt inhérent de la recherche scientifique, Marx et Engels identifient un enjeu politique dans le Manifeste du parti communiste, avec la dénonciation du socialisme féodal, socialisme de façade affiché par les propriétaires fonciers détrônés par la bourgeoise. Je cite : « Quand les féodaux démontrent que le mode d'exploitation féodal était autre chose que celui de la bourgeoisie, ils n'oublient qu'une chose: c'est qu'ils exploitaient dans des circonstances et des conditions tout à fait différentes et aujourd'hui périmées. Quand ils démontrent que, sous le régime féodal, le prolétariat moderne n'existait pas, ils n'oublient qu'une chose: c'est que la bourgeoisie moderne précisément devait nécessairement jaillir de leur organisation sociale. » La nostalgie du féodalisme comme forme d'anticapitalisme serait donc une illusion à dissiper. Il faut bien dire d'ailleurs que le féodalisme revient en permanence dans le Manifeste comme élément de comparaison avec la société bourgeoise. Mais qu'est-ce que ça recouvre ? L'idée de Marx et Engels est qu'on ne fait pas tourner à l'envers la roue de l'histoire, et que cela serait vain, car le capitalisme est une sorte de produit naturel du féodalisme. Comment cela se fait-il ? Qu'est-ce qui pousse invariablement à la transition entre ces deux modes de production ? Le féodalisme est-il un modèle productif instable ? Evidemment, si je mentionne cet extrait du Manifeste, c'est que la question politique n'a pas été tout à fait évacuée. Au contraire, il semble que la prégnance des actuels enjeux écologiques et les critiques du productivisme et de la technique s'accompagnent d'un regain d'intérêt pour le féodalisme, non pour le rapport qu'il induit entre seigneurs et paysans, mais en tant qu'il serait un mode de production non-marchand, centré sur la petite production agricole, avec une forte coopération dans la production, des communs, une certaine démocratie locale informelle, etc. En plus du problème politique, se pose un problème historique évident, que l'on n'a pas manqué de reprocher aux marxistes entre autres : le seul Moyen-âge couvre une période de plus de mille ans, à laquelle il faut ajouter trois siècles si l'on place la fin du féodalisme en 1789, comme le font nombres d'auteurs républicains un peu formalistes, et comme semblent parfois le faire Marx et Engels, sans parler du féodalisme russe qui se prolonge jusqu'en 1905. Ce découpage historique at -il une consistance du point de vue des structures économiques ? Et si oui laquelle ? Est-ce que le féodalisme se retrouve ailleurs dans le monde (Japon pré-moderne), est-ce un stade obligé de l'histoire des sociétés comme le veut l'historiographie stalinienne ? Je me propose donc de faire un modeste examen de ce qui ferait le propre du féodalisme dans une perspective matérialiste. 1) Marx, Engels et le féodalisme Je ne vais pas m'intéresser à ce que Marx ou Engels ont pu dire du féodalisme. Pour plusieurs raisons : ils n'avaient pas vocation à faire oeuvre d'historien ; ils n'ont pas théorisé le mode de
Le document présenté ici constitue le mémoire que j'ai rendu en 2015 pour l'obtention du grade de Master, sous la direction de M. Paul Bertrand, à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve. Il contient des coquilles, quelques imprécisions, et mérite d'être corrigé par bien des aspects. Il est autrement accessible, en format papier, via la réserve patrimoniale de la Bibliothèque des arts et des lettres de l'Université catholique de Louvain-la-Neuve. | Résumé. Le capitaine gascon La Hire est un personnage populaire de la tradition johannique : il apparaît dans tous les romans, pièces de théâtre, films ou jeux vidéo qui concernent la Pucelle d’Orléans. Néanmoins, au niveau de l’historiographie scientifique, il demeure partiellement dans l’ombre. Quelques études biographiques ont été conduites à son propos, mais leur faible rayonnement et leur caractère vétuste justifie que l’on se penche de nouveau sur lui. Fort d’une carrière de plus de vingt ans (1419-1443), La Hire a été de tous les fronts de son époque. Il n’a manqué presque aucune grande bataille. Ceci explique que son nom se soit retrouvé dans une grande quantité de chroniques rédigées par ses contemporains, et dans autant plus de documents d’archives aujourd’hui disséminés à travers toute la France et ailleurs. Toutefois, l’époque durant laquelle Étienne de Vignolles a pratiqué son métier de capitaine d’armée est l’une des plus chaotiques de l’histoire de France, alors rongée par la guerre civile. La monarchie est incapable de payer ses troupes sur base d’une solde régulière, dès lors, celles-ci sont livrées à elles-mêmes et vivent d’expédients. Dans ces circonstances, et déjà de son vivant, La Hire a souvent été assimilé à un bandit de grand chemin, aussi redoutable envers ses ennemis que pour ses propres alliés. Cependant, pour avoir grandement contribué à l’effort de guerre contre les Anglais, la mémoire aime aussi le présenter comme un héros national. Notre étude, à l’appui des concepts de Max Weber, va démontrer que La Hire était en vérité une figure de transition, dans une société en pleine mutation, d’où la complexité de son personnage. Néanmoins, il apparaît clairement qu’il ait davantage contribué au maintient de l’ordre social, qu’au déraillement anarchique de la société.
Deux dépendances du Poitou de l'abbaye de Grandmont : le Grand et le Petit Ba…, 2014
Monographie d’un prieuré grandmontain du Poitou, dans la Gâtine, du 13e s. jusqu’au 18e s. Diocèse de Poitiers puis Maillezais, fondé par Thibaut de Beaumont vers 1217, confirmé par Aimeric et Gui de Thouars, alliés de Jean sans Terre. Franchises à Bressuire et Montcoutant. Monograph of a grandmontine priory
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Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest
Bulletin du Cercle Numismatique du Val de Salm, 2023
Http Www Theses Fr, 1998
Histoire & Sociétés Rurales, 2012
French Historical Studies, 2013
Thèse pour le Doctorat en Science politique, Université de Lausanne et Sciences Po. Paris, 2020
Chouquer Gérard, 2022